le club des Dys
Comme certain d'entre vous le savent déjà, je suis dylexique, et comme à travers plusieurs blogs, je me suis rendu compte que beaucoup de maman lutte contre le systeme, car leurs enfants n'est pas scolairement adapter (je precise bien ici, que nous ne sommes pas differents, ou diminuer !!!!), je vous propose , une serié d'article, pour vous faire une idée, et dire au maman de continuer, de ne pas se decourager, c'est dur, mais ca vaut le coup ...
Il y aura les pensés de l'enfant (avec moi), de la maman (avec la mienne), des profs (avec ma soeur qui est prof), et des professionnels (par lucile, orthophoniste)
article d'après la mère: la mienne en occurance !!!
Ca a commencé en maternelle quand on m’a dit que ma fille était mal latéralisée. Ma fille, elle était mignonne et visiblement aussi délurée que les autres petites filles de son âge, gaie comme un pinson alors qu’on me fiche donc la paix et qu’on lui fiche donc la paix à elle aussi. Elle n’était qu’en maternelle et elle auraitbien le temps de se « latéraliser « plus tard ! A chacun son rythme !
« A chacun son rythme », quelle grave erreur de ma part quand on parle de la grosse machine à uniformiser qu’est l’éducation nationale !!!!
Mais je ne savais pas, j’étais une jeune maman dont les jeunes enfants précédent cette fille « mal latéralisée » n’avaient pas connu de difficultés d’adaptation au rythme scolaire et à l’apprentissage de la lecture. Ils auraient même eu tendance à aller plus vite que la musique réglementaire.
Arrivée en CP, on m’a demandé d’aller consulter un orthophoniste parce que visiblement ma fille avait des problèmes.
Des problèmes, oui, effectivement, je m’en été rendue compte. Comme pour les autres enfants (J’avais une conscience aigue qu’il est primordiale de suivreet d’accompagner son enfant dans ce moment d’apprentissage qui est déterminant pour sa scolarité voir même sa vie future ayant moi-même d’exécrable souvenir de cette période de mon enfance, j’y reviendrai), je suivais très attentivement tous les soirs les devoirs et la lecture à faire et cette fois, ça n’allait pas tout seul !
Tous les soirs je me battais avec ce sal animal de Ratus et sa compagne Mina. Les dessins étaient moches, les phrases idiotes. Il fallait retenir des mots voir des phrases entières et AnneSophie n’y arrivait pas. Visiblement cette enfant n’avait pas de mémoire et pour en avoir été privée moi-même toute ma vie, je mesurais déjà quel lourd handicape ce serait pour elle, je ne pensais pas encore à la dyslexie.
J’étais obligée de développer des prouesses d’imagination pour trouver des moyens pneumos techniques bien plus compliqués en apparence que les mots à retenir, pour qu’elle arrive à emmagasiner sa page de lecture ( on fonctionnera de même pendant toute sa scolarité pour chaque leçon !)
L’effort à fournir et l’attention demandée était bien trop long après une journée de classe pour une petite fille de son âge, j’en étais consciente mais que faire ? Il fallait quand même bien qu’elle suive !
Suivre, le mot est lâché !!!! Courir toute sa vie derrière un train en marche dans l’espoir de le rattraper sous peine de rester en rade, seule sur le quai et de ne pas pouvoir faire vous aussi, comme les autres, votre place au soleil ! Ca demande beaucoup de souffle, beaucoup d’endurance, une rage de vaincre de tous les instants, une grande pugnacité. On n’est pas préparé à ça quand on est une toute petite fille.
L’effort était démesuré et le résultat bien piètre car la leçon apprise le soir dans la douleur se révélerait oubliée le lendemain matin même. Combien de fois ne suis-je pas allée m’expliquer rageusement devant des maitresses qui écrivaient sans rien avoir compris qu’Anne-Sophie n’apprenait pas ses leçons, trois fois soulignés de rouge ! (J’avais une revanche à prendre et quelque part c’était jouissif pour moi, on n’a pas le droit de casser quelqu’un comme ça sans en rien connaître.)
J’ai pris ma fille sous le bras et nous sommes donc allées consulter. Le verdict est tombé, fille de dyslexique et petite fille de dyslexique, ma fille serait elle aussi dyslexique, quelle cruauté et quellepersévérancedans l’hérédité !
Dans notre malheur nous avions de la chance, je savais ce que c’était, pas médicalement parlant s’entend, mais de la vivre au jour le jour.
J’en avais souffert et toute ma petite enfance me revenait à la mémoire.
Je me souvenais de la médiocrité récurrente de toute ma scolarité ,boulet éternel qui fait qu’on colle une étiquette à l’intégralité de votre personnage ; je me souvenais de la honte des dictée rendues avec la maitresse mettant ostensiblement ,bien fort et devant toute la classe, l’accent sur vos 150 fautes en 8 lignes d’écriture ; je me souvenais du pensum des devoirs et de ces leçons i mémorisables pour moi qui me vaudraient des punitions à plus soif et donneraient l’impression aux profs et à mes parents découragés que j’étais d’une paresse crasse ; je me souvenais de mon douloureux apprentissage de la lecture avec « Mademoiselle ».
Permettez ici que je fasse un aparté pour vous parler de « Mademoiselle ». Mademoiselle était « LA » solution que croyaient avoir trouvé mes parents pour me faire lire couramment et, pourquoi ne pas rêver un peu, aimer la lecture. Mademoiselle était en fait une répétitrice qui me faisait lire à haute voix, durant un temps que je trouvais interminable, des histoires pas du tout passionnantes.
Pendant ce temps, je savais que ma sœurqui avait finie ses devoirs était enfermée dans sa chambre occupée à son passe temps favori : la lecture. Eh oui, il parait qu’on pouvait aimer ça ! C’était pour moi inconcevable et tout à fait incompréhensible d’ailleurs nous étions à cette époque là, totalement étrangère l’une à l’autre.
Pendant ce temps là encore, j’entendais mes frères eux aussi libérés de leurs devoirs, courir en criant et riant dans le jardin, chose que cette fois j’enviais carrément !
Mademoiselle donc, à l’heure où je n’en étais plus à l’apprentissage (ou j’aurai du savoir lire couramment) mais où j’ânonnais toujours, venait avec grande régularité afin de me torturer. Elle était petite, boulotte, elle transpirait beaucoup. Elle était sèche et sans grâce (on est sensible à toutes ces choses là quand on est petite fille). Sans imagination non plus elle s’en tenait aux strictes consignes de sa tâche à savoir : me faire lire à haute voix et me reprendre à chaque fois que je me trompais ou que j’inventais, (par facilité ou plaisir, sans doute les deuxcar j’avais, moi, de l’imagination) la fin d’un mot difficilement déchiffré et même, dans la foulée, le reste entier de la phrase pour que ça aille plus vite.
Ce fut, je crois, une grave erreur de mes parents. Ils auraient choisi une personne avenante et sympathique qui aurait mis dans son travail un peu de chaleur et d’inventivité pour me motiver, ils ne seraient pas arrivés à l’inverse de l’effet recherché, une détestation plus profonde encore pour la lecture qui avait dorénavant les traits peu avenants de « Mademoiselle ».
Je crois quej’aurais peut être pu aimer la lecture plus tôt si j’avais pu donner mon cœur de petite fille à la personne qui venait s’occuper de moi ; comme on devient sage à l’école alors même qu’on était turbulente, par amour d’une maitresse. On fonctionne ainsi à cet âge là !
Une chose était sure, il n’y aurait jamais de « Mademoiselle » pour Anne-Sophie je m’en faisais le serment ! Fin de l’aparté.
Elle était dyslexique, je savais que ça voulait dire se battre, elle ne le savait pas encore et l’apprendrait bien assez tôt. Il faudrait de la patience et du courage, de la rage aussi et ça j’en avais pour deux, nous lutterions ensembles.
Dyslexique ça voulait dire quoi ? Encore une fois je ne suis pas médecin et je ne prétends pas ici en donner le symptôme exhaustifs, je me base sur notre vécu à toutes les deux qui me semble assez similaire dans les grandes lignes.
-D’abord ce défaut de latéralisation qui fait confondre toute sa vie la droite et la gauche (même maintenant cette différenciation demande toujours un temps de réflexion), du coup mélange des b et d, des p et g, inversion de l’ordre des lettres dans un mot….et plus tard grosse colère à cause de votre prof d’auto-école qui s’escrime à vous dire « tournez à gauche » au lieu de vous dire « tournez ici » enfaisant un signe, ce qui est quand même beaucoup plus simple vous en conviendrez avec moi !
Je me suis rendue compte des années plus tard que la dyslexie me posait des problèmes d’inversion dans la perspective des dessins.
-Un énorme problème de mémorisation, et qu’on ne vienne pas me dire que la mémoire ça s’éduque sinon je mords !!!!!
C’est peut être vrai par ailleurs mais pas dans le cas qui nous concerne.
J’ai entendu rabâcherça toute ma vie. A un moment donné je me suis dis que c’était peut être vrai et que ca valait vraiment le coup d’essayer parce que pas de mémoire c’est vraiment, vraiment très difficile a vivre et très pénalisant. Je me suis, entre autre, mise à apprendre par cœur des tas de choses (que j’ai oubliées) et notamment des poèmes. Ca m’a donne le gout de la poésie et le sens de la musicalité dans une phrase donc je ne regrette rien, mais de mémoire point. Le grand vide.
Je n’ai donc jamais considéré que l’inaptitude à la mémorisation de ma fille était un problème annexe et sans fondement. Il faut lui demander ce qu’elle en pense mais pour moi, je crois bien que c’est même le plus lourd à porter dans la dyslexie. Il est la source d’un problème collatéral d’importance, un manque permanent d’assurance de soi.
- Le sentiment d’échec dans un système qui ne vous correspond pas et la médiocrité qui semble attachée a la totalité de votre personnalité et qui vous empêche de vous construire harmonieusement.
Il n’y a jamais eu de véritable problème de langage chez Anne-Sophie qui s’est révélée précocement plutôt bavarde.
Donc, en plus de l’école et des devoirs interminables il a fallu caser l’orthophoniste.
Je n’ai jamais compris pourquoi les méthodes d’un orthophoniste pour différencier par exemple le d du b n’étaient pas systématiquement enseignées à tous les élèves d’une classe. Cela ne prend pas plus de temps et serait sans doute profitable à beaucoup d’autres élèves qui, bien que ne présentant pas de symptôme de dyslexie, ont des petits problèmes d’apprentissage. En général ces méthodes, pour ce que j’en ai vu, sont simples, ludiques et souvent tout simplement pleines de bon sens.
Demander à un enfant de cumuler l’école, des devoirs plus longs que la norme et des heures d’orthophoniste est tout simplement inhumain Cela l’empêche de s’épanouir par ailleurs, le maintenant trop longtemps dans une activité et une ambiance qui lui déplait et qui n’est jamais valorisante pour lui.
Si j’en avais eu la possibilité, j’aurais volontiers retiré Anne-Sophie de l’école durant l’année de son apprentissage de lecture pour lui faire un programme adapté et l’y remettre après. D’autant que Ratus et sa semi globalité ne lui correspondait pas du tout et qu’il était bien plus facile pour elle d’apprendre selon la méthode Boscher que b et a faisait ba. En effet il n’y avait rien à mémoriser là dedans, juste à acquérir un reflexe de lecture.
i, u, o, a, .. puis .. e, é, è, ê
Puis le p de pelote, et pi, pu, po, pa, pe, ..et " pi pe ", " pa pa " " é pi " " pi e "
Et demain le t de toto, puis le r du chat qui ronronne .. n, m, avec déjà
" ma mère a ramené petite marie " qu’on sait lire.
Le C est vu d’abord avec a o et u .. pas e et i ... le S ne fait que le son " sss ", le g, que le son GUE (on ne voit que ga go gu) ...
Ensuite on attaque les couples de lettres :
ch de cheval, ou de soupeauxchoux, on de bonbon, oi de l’oie, an de danse, le in de sapin, le eu de jeudi....
Puis br, pr, dr, vr ...bl, pl ...ar, or, ir, ur ... al, il ...ac, our, ...ill, ail, euil ...
ô = au = eau, oin, ien ... ein ...
C’est la méthode syllabique. On dit aux enfants le bruit que fait (habituellement) chaque lettre, on le lui fait retenir (il l’apprend !), puis il utilise ces bruits pour arriver à les associer ..
On lui montre très vite les associations qui ne sont que des conventions pures (o et u, a et n ..) et on les lui fait apprendre de telle façon qu’il n’hésitera plus une seconde devant un ou ou devant un oin.
Pour ma dyslexique de fille, c’était bien plus évident et cohérent qu’une méthode qui vous demande de retenir un mot avant que de savoir le déchiffrer.
La maitresse, comme tant d’autres, me certifiant comme scientifiquement prouvé que la mémoire s’éduque, me fit comprendre qu’il serait profitable pour ma fille que je joue avec elle à des jeux style Memory pour tout petit et autres jeux de ces acabits. (On trouve maintenant des tas de jeux adaptés à tous les âges).
Encore une qui croit au Père Noël ! Mais afin de ne pas négliger une piste qui, si elle s’était révélée inutile pour moi, pouvait peut être marcher pour ma fille, nous nous sommes, en plus du reste, mises à jouer le soir. Seules ou avec des frères et sœur ravis de ce nouvel engouement. J’ai essayé quantité de jeux différents qui faisait appelle à la mémoire. Tous sans exception ma fille les a rejetés.
Ce moment qui devait être de dilettante était pour elle encore du travail, elle ne s’y est pas trompée !
Ce n’est parce qu’on joue aux cartes par exemple qu’on a une bonne mémoire, mais bien parce qu’on a de la mémoire qu’on aime jouer aux cartes. Cela permet peut être de l’entretenir ou de l’affiner mais en aucun cas de vous en donner quand elle vous fait autant défaut.
Quoi qu’il en soit, après une année de travail herculéen, Anne-Sophie savait lire, enfin, pas pour lire couramment une histoire mais déchiffrer suffisamment pour pouvoir lire une énoncée et donc passer dans la classe supérieure.
En primaire,l’orthographe et les dictées tiennent une place importante, rajoutez-y une petite dose de grammaire et de conjugaison et voilà la classe bien occupée. Evidemment Anne-Sophie n’était bonne dans aucunes de ces matières là. Gare au sentiment d’échec quotidien !
L’important pour qu’elle ne perde pas totalement confiance en elle et ne s’effondre pas c’était de marginaliser son handicap et de mettre l’accent sur tout point positif.
La dyslexie ne rendant pas bête, il est évident qu’elle pouvait très bien rivaliser avec les autres élèves sur de la culture générale par exemple ou dans quelques autres matières ou activités.
Toute bonne note dans ces matières était vivement soulignée, toute mauvaise note en français n’était jamais punie. Il a fallu faire comprendre aux frères et sœur que notre échelle de notification n’avait rien à voir avec celle égalitaire (et du coup très injuste) de l’éducation nationale.
Je pouvais très bien encourager et récompenser un -100 en dictée pour Anne-Sophie puisque la dernière fois elle avait -120, et parallèlement sanctionner un 6/10 pour un autre enfant puisqu’il était coutumier des 8/10.
Le maitre mot de la famille est devenu et reste : « Faire toujours de son mieux ». C’est finalement une excellent maxime et une bonne école de vie qui a l’avantage d’aplanir bien des jalousies et des compétitions entre frère et sœur puisque, à cause ou plutôt grâce à Anne –Sophie je me suis appliquée à faire ressortir que chacun avait des qualités et des défauts différents et qu’il n’était ni mieux ni moins bien les uns que les autres. Ils étaient différents, c’est tout. Ecole de tolérance et d’ouverture aux autres.
Reste que marginaliser un handicap qui prend tant de place dans une vie scolaire [dysorthographie mais aussi difficulté (je le rappelle parce que c’est important) de mémorisation pour l’apprentissage des leçons quelles qu’elles soient] reste difficile et n’empêche pas le sentiment d’échec et le manque d’assurance qui va de paire.
Je parle beaucoup de lecture mais l’écriture non plus n’était pas évidente, ilfallait lire à haute voix ce qu’elle écrivait afin de le comprendre. Outre une écriture quasiphonétique les césures entre chaque mot n’étaient même pas respectées. Elle avait noté qu’il y avait des « trous »dans une phrase ; ne sachant ni pourquoi ni comment, elle interrompait son écriture aux grés de sa fantaisie.
Le déchiffrage pour moi n’étant pas un aboutissement, il fallait essayer d’ouvrir pour Anne-Sophie les portes de la lecture plaisir et facile.
Pour ce faire nous avons durant des années continuées notre lecture à voix haute ensembles.
Il est très important de trouver le type d’histoire, de graphie, de dessin, de format….qui plait.
Le livre doit être attractif et tous n’ont pas ce pouvoir même s’ils sont également « bons ».
Ne pas chercher la littérature « à lire » mais toujours ce qui est susceptible de plaire même si ca ne relève pas des ouvrages conseillés. L’important ne réside pas dans le contenu mais bien dans l’action de lire.
Toute petite Anne-Sophie avait adopté les livres d’ « Emilie ». On aurait pu croire qu’ayant passé des heures à déchiffrer ces livres pourtant si simple, elle en serait complètement dégoutée !
Chaque mot demandait un effort. Il fallait assembler les deux premières lettres puis en rajouter une troisième et ainsi de suite, puis assembler les mots lus pour faire une phrase .Cela lui prenait tellement de temps qu’arrivée au dernier mot elle ne se souvenait plus des premiers, étant ainsi dans l’incapacité totale de comprendre ce qu’elle avait tant peiné à assembler.
Et bien « Emilie » tient toujours une place de choix dans son cœur !
Nous avons beaucoup pratiqué les « J’aime lire » parce que les histoires étaient relativement courtes.
Sinon, lorsque nous nous lancions dans un « vrai » livre, elle lisait un chapitre ou deux et, lorsque j’estimais que l’effort avait été suffisant, je prenais la suite et lisait moi-même plusieurs chapitres d’affilés afin d’avancer dans l’histoire plus rapidement, de finir le livre (petite victoire) et d’en choisir un autre.
Surtout ne jamais laisser trainer et s’enliser les choses, attractif toujours !
Plus tard lorsque je l’ai jugée apte à lire toute seule, je lui faisais raconter ce qu’elle avait lu afin de m’assurer qu’elle avait bien tout compris.
Ainsi, petit à petit, avec du temps, de l’effort et de l’endurance, Anne-Sophie a pu accéder à ce grand bonheur qu’est l’amour de la lecture.
On entend souvent dire « plus on lit et moins on fait de fautes », c’est comme « la mémoire qui se travail », encore un truc qui ne marche pas avec les dyslexiques qui ne mémorisent jamais l’orthographe des mots qu’ils croisent. Lire beaucoup n’attenue pas de manière symptomatique la dysorthographie, par contre elle aide beaucoup à emmagasiner la grammaire sans s’en rendre compte.
J’ai fait en sorte de marginaliser la dyslexie dans sa vie autant qu’il était possible de le faire, j’ai toujours refuse qu’on marginalise ma fille a cause de sa dyslexie !
Cela ne fut pas toujours simple et j’ai du me battre souvent contre des professeurs maladroits ou simplement ignorants, j’ai du me battre contre le système qui broie tout ce qui ne rentre pas dans sa norme, j’ai du me battre contre ma propre fille aussi quand le désespoir se faisait trop grand et la tache trop lourde. C’est une lutte de tous les instants qu’on ne peut suspendre un moment pour cause de fatigue, découragement ou autres sous peine de régresser très vite et de devoir recommencer le travail accomplie.
Je souhaite un énorme courage et beaucoup d’inventivité( car je crois qu’il n’y a pas de mode d’ emplois en la matière, chaque cas étant unique) à toutes les mamans qui y seront confrontés, mais ca vaut le coup de se battre et de ne pas accepter cela comme une fatalité. Le chemin est long, difficile et semé d’embuches.
Mais parce qu’avec Anne-Sophie nous l’avonsparcouru à deux main dans la main, cela a créé des liens indéfectibles entre nous, et rien que pour en arriver là, ça valait le coup !
Ma mère ne nous a jamais écrit un mot, même une carte postale car elle a honte de son orthographe.
J’ai réserve ma prose à mes enfants et amis intimes pour les mêmes raisons.
Anne-Sophie blog sans complexe sur la toile ouverte au monde entier, quel progrès, quelle victoire !
On peut très bien dire avec des fautes des choses de valeur. Ceci dit, ne vous y trompez pas, je ne suis pas du tout anti français correct ou anti orthographe et je trouve capital que la très grandes les enfants apprennent à bien lire, parler et écrire.
Je trouve injuste de disqualifier quelqu’un qui a moins de facilité au lieu de tout mettre en œuvre pour l’aider, c’est tout !