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Bricloïaque et 5ramy
4 octobre 2008

Deo gratias

Aujourd'hui Jean-Gabriel, Louis, Arthur devient enfant de Dieu

Photo_aout_047

faire part de baptême  illustré  MGC

Laudate Dominum

Merci à Béatrice N., Isabelle S., Etienne C. et Thibaut B. (ses parrains et marraines) de devenir les pierres vivantes qui jalonneront son chemin de foi et de guider sa vie Chrétienne et laïque.

Merci à mon beau père d'avoir célébré ce baptême, et à ma soeur Beatrice pour son homélie (explication de texte),Isabelle pour les chants.

Merci à ma maman pour avoir été indispensable dans la réalisation du buffet, alors qu'elle est en pleine exposition.

Merci à nos familles et amis de nous  entourer dans ce temps fort de notre vie de famille chrétienne.

Et pour vous tous, résumé photos ce soir, ou après la Toscane et les cartons (retour internet le 21) ...

 


 

Comme l'année dernière pour Clo, ma soeur fait le sermon,c'est en quelque sorte une suite, qui me parle et m'interpelle...

Merci Béa d'avoir pris le temps, malgré la situation compliqué du moment ...

Les textes que vous aviez choisi pour le baptême de Clotilde étaient assez difficile d’approche. Il fallait donc un travail d’interprétation pour en comprendre le rapport au baptême. C’est l’inverse aujourd’hui, du moins en ce qui concerne l’évangile. « Laissez venir à moi les petits enfants, car le royaume des cieux est à ceux qui sont comme eux » nous dit Marc. Le rapport de cette phrase tant entendue avec le baptême semble si immédiat si qu’on peut se demander si un prédicateur est nécessaire pour aider à la comprendre. C’est avec cette phrase que l’Eglise justifie le baptême des tous petits . Jésus nous dit que son Père connaît les petits enfants et les aime alors même qu’eux ne connaissent pas Dieu. Plus, cette phrase suggère le mystère d’une relation spéciale qui s’établie entre ces âmes pures et innocentes et Dieu. Jésus ne dit pas « amenez moi les petits enfants », mais « laissez les venir ». Autrement dit, ils sauront trouver le chemin d’eux même si on ne les empêche pas.

 

 

 

Mais il y a une seconde partie à cet évangile : « Qui n’accueille pas le royaume de Dieu comme un enfant n’y entrera pas.» Et là ça se complique un peu. Dieu nous demande d’être comme des enfants. Ce que l’on comprend souvent comme « être pur, tolérant, aimant, fidèle, sans malice, joyeux ». Ce genre de liste peut facilement décourager, et même révolter : une telle demande semble bien absurde après tous les efforts que nous avons fait pour entrer dans le monde des adultes, devenir responsables, forts, éclairés, compréhensifs, justes. Et d’ailleurs, les enfants, s’ils sont innocents, ne sont-ils pas aussi ignorants, confiants certes, mais crédules. Est-ce cela que Dieu nous demande d’être ? Qui plus est, il nous semblera impossible d’oublier tous nos soucis, d’oublier nos responsabilités, celles qui viennent du fait d’avoir des « proches », une famille, des enfants. Nous ne pouvons pas revenir en arrière.

 

Tout le problème est donc là. Qu’est-ce que Jésus entend par « être comme des enfants » si ce n’est pas « être enfantin ».

 

 

 

Dans l’évangile de Luc, ce message est précédé du passage qui dit qu’on ne doit pas divorcer de sa femme, que ce qui est liée sur la terre est lié dans le ciel, et suivi par l’histoire du jeune homme riche et vertueux, qui honore déjà les dix commandements et à qui Jésus dit pour entrer au royaume de Dieu, va, donne tout ce que tu as et suis moi. Deux histoires d’adultes comme vous le voyez. Et au milieu, « soyez comme des enfants ».

 

 

 

Les enfants sont très présents dans l’évangile. Jésus les donne en exemple, quelques versets à peine avant ce « laisser venir à moi ». Alors que les disciples demandent qui sera le plus grand, le premier dans le ciel, Jésus rétorque, les derniers seront les premiers, les plus petits seront les plus grands. Il prend ensuite un enfant sur ses genoux, l’embrasse, et leur dit « qui accueille cet enfant m’accueille moi ». Jésus montre ces enfants parce qu’ils sont plus petits, parce qu’ils sont les plus petits et c’est ce plus petit que Jésus nous demande d’être, « ces derniers qui seront les premiers », ces « cœurs purs » qui verront Dieu dans les béatitudes. Et pourquoi Jésus fait-il de ces plus petits les plus grands ? Parce qu’ils aiment en toute naïvité, en toute CONFIANCE, et en tout ABANDON.

 

 

 

Et c’est bien cela que Dieu nous demande : de la confiance et de l’abandon. Le Pape nous l’a redit lors de sa venue en France il y a quelques semaines. Il a appellé à fuir les idoles que le monde moderne s’est crée : l’argent, la soif de l’avoir, du pouvoir et même du savoir, mais plus encore « tentation d'idolâtrer un avenir qui n'existe pas encore, en croyant que, par ses seules forces, l'homme réalisera le bonheur éternel sur la terre ! »

 

Croire que l’on parviendra au bonheur, que l’on résoudra tous ses problèmes, par sa seule force. Croire que l’on est tout puissant, c’est bien cela qui nous empêche « d’être. Comme des enfants » « J’ai perdu trop de temps à essayer de tout résoudre par moi-même » dit-on quand on récite la « prière des mamans ». Jésus ne nous demande pas de revenir en arrière, d’effacer notre long et difficile cheminement vers l’age adulte. Il ne nous demande pas de re-devenir des enfants, mais de devenir comme des enfants, en aimant comme ils sont capable d’aimer.

 

 

 

Mais quel rapport avec le baptême, tout ça ? Nous l’avons dit au début, demander le baptême pour Jean-GabrielJean-Gabriel, c’est le confier à Dieu. Et le confier à Dieu, c’est abandonner toute prétention de toute puissance sur lui. Nous avons l’impression que cela ne veut rien dire, que nous ne nous sentons pas « tout puissants » vis-à-vis de nos enfants. Nous faisons au mieux pour les éduquer, leur donner toutes les chances dans la vie, leur donner les clés qui leur permettront de marcher  à la rencontre de Dieu. Mais n’essayons nous pas parfois de tout maitriser, accepterons nous que leurs choix ne soient pas toujours compréhensibles, accepteront nous que leur relation à Dieu se construise dans le secret de leur cœur, qu’ils semblent rejeter nos valeurs, notre héritage?

 

 

 

Baptiser Jean Gabriel, parents, parrains, marraines, grands parents, familles, amis, c’est accepter dès maintenant que nous ne maîtrisera pas tout, que la charge de parents, est une responsabilité trop écrasante pour être portée seule. Mais c’est surtout comprendre que nous ne vivrons pas ces limites comme une souffrance, parce qu’en demandant le baptême pour Jean Gabriel nous demandons à Dieu son aide, nous lui demandons son amour.  

 

 

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Commentaires
V
belle journée !!!!!! :-) biz à toute la famille
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P
Où trouves-tu les dessins de Marie Geneviève ?
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P
Quelle belle fête que celle du baptême : bonne route sur les pas de notre Seigneur Jésus Christ.
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C
Moi aussi j'arrive un peu en retard (une habitude en ce moment!)<br /> Félicitations pour ce baptême!<br /> Très beau texte que j'affectionne tout particulièrement.
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B
Je viens un peu tard, mais malgrè tout bienvenue à ton petit dans la maison du Bon Dieu.
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Bricloïaque et 5ramy
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